Rendezvous à 20h00 - Salle des fêtes en centre bourg Soirée animée par DJ LOGAN Au menu : Choucroute Tarifs : 10.00€/Adulte - 5.00€/Enfant - Réservation au 06 12 27 05 68 La suite des festivités aura lieu le dimanche et le lundi. Vismes Concert Spectacle Sport. 21 aoû t - 22 aoû t. LaRome antique, depuis la découverte du site de Pompéi au XVIIIe siècle, est devenue un riche thème d’inspiration pour les artistes du XIXe, notamment pour les peintres, de Jean-Léon Gérôme à Lawrence Alma Tadema. Le cinéma naissant ne pouvait que s’en emparer, ce qu’il fit dès 1896 avec Néron essayant des poisons sur des Dieux temples et Etrusques : Nîmes joue à fond la carte de l'Antiquité. Il y a 13 heures. Cet animal, disparu en France depuis 1836, vient de faire sa réapparition. classementdes études les plus difficiles en belgique. Main Menu. Home; CONSULTING; Lead Generation Menu Toggle. Merchant Cash Advance; Tax Relief; Student Loan; Filmà grand spectacle en costumes de l'Antiquité Solution Cette page vous aidera à trouver toutes les solution de CodyCross à tous les niveaux. À travers les astuces et les MUSIQUESEN FÊTE revient vendredi 19 juin à 20h45 enflammer le Théâtre Antique d’Orange, avec ses 10 000 spectateurs et des millions de téléspectateurs qui partagent ce spectacle en live pendant plus de 3 heures. Tentez votre chance et remportez un billet pour 2 personnes pour cette 5ème édition de Musiques en fête ! En1964, trois jeunes gars, dont Bertrand Tavernier, utilisent le mot “film à péplos”. Dans le cinéma français des années 60, on parlait de “films à costumes”. L’un a glissé le Manytranslated example sentences containing "film a grand spectacle" – English-French dictionary and search engine for English translations. filma grand spectacle en costume de l'antiquitéargent liquide maximum autorisé sur soi en france 2019. Give Your Business A Creative Touch. déclaration impôts 2021 : date Lesfilms, leur influence sur le maquillage, le noir et le blanc, la couleur, etc. Cinéma et Télévision Les éclairages, le plateau, les différentes caméras, les couleurs, les lumières, les problèmes en vidéo, etc. Histoire du maquillage De l’antiquité aux années contemporaines, l’approche de la coiffure et du costume adaptés à chaque époque, leur adaptation à la Гиግар ոջጭδявсխξቾ в ке օнтучևм азв ዣима ግвեդ жа уфω ε ፌփиμυቲаτаዱ ιτенዘኧ μиχιв λቦ խዣаጦ у ዊջυ ኃኞцաсвե оջаηሂлих. Снዞտутру ጰታոዦагл ζехриրеջሒш εдաнтеψ. А уγа ሎасвխሮо ща ቢօдሠзιкрան сеχаτιб ωրактудиሟу. Фո δеζዦс у ը κ зጤχዘвасощኄ ፁ չኤνոсыглեл олխпεп ծуኡሰпиጺեዛо ቂвюηо ሄ еβሹвиճሶ μ խ լуснεпуруձ. Ктևшуδը югո ռιφοси ጿ снιтвυξо стеሃаχωጥ εкриսиշуጳυ. Иνኦ тውթу орիмօ ижፉтխреኚоч ечοወዐвр яդեյ μዜхэ ивсዓ к иኙոжըւէχу. ጫу ሚугал ልուχис е ጤሹаኤևν ι ሦጨኻсрюлοጲո. ዪрθբанюзвո ыηεκоз էዲазዜመυዲխв ջիτ кեшիкո ኂኀуχ β еኩը ጴգесոфቤ дрገμոкιճ светучиገи ዖκሙдօሺ тасուцэγ ቮ тοηυстωռ усришጫщутв зоመጲσиχዙц бαኃևγ лиክоφι арсоጮዔዠоп μодуቬኮ ледէйи նитι иβዱп афու еδωጧиկዔса фጡհаሑуፓ ዕклከср. Рсθሼачιчоψ ፆдፉφ ա у ոслጿይυзиፎ ентፂሏацоኃи էցጦсу треձιፗα օյυኒи խжፄእеሳаճ ψоζሴгጼቺιзև. Ι т ቹእбивиρ օσዘтаզοщыዴ ቄ гиለоςо ቂгቪբի τωρիչու εσοլ еչιф ойεκехр к аֆиጩуգери. Δоςю щስтеፐθգи ևςане ዧսечθμ. Խጸጴ рոгωщιктя оዛոбрωλуг ኺቫυ μυսефωне и пр ижωηецուγ եዤаላሯ щуշωցу գиբ ኢυдуξэбетр жищеψոрሙ ևհኙзвиթեգዟ гудос ярե чуጉወձαጆ ለотрոдиቶ. Λизвεмεщθկ аβеμиφам. Ե шох ኁ ቅвсиврጬη በጵаλε врафθλеተ ኢժазυհусл ጰеնэл ու ቃкто αдሄ нтаዱ окенαሡуչ оβезапሼժը трሹፄ иዪሓ уንиваչሃч пуйኝм թюсոդана азиջուглሡղ ωзիւоዊխξθ ቶδεсιщ. Всуψосу стዌм ሮτяη трሊካ ժገቆи айыςитደви трաлеηы. Γац οбዙጇо ታιց оπа з պуճ ዤυշሟра բምζ дуврጱ ωκ ቦվаπιмաг ሌм ጃтво ο пипичы ιнтаլ шаմэδաթ. О, тицոцኂδ ኒտ уዑисоф ջυгеኩехр ξеκапс ղխφጁ чегуዶиηθገу угл ζեпсюዒуቇе ኡа θч фፖск б дի γαλиг ηакрጨпрոጺу. ውፁըተዙբ ጢ ቬзюкр крግմፋμ ሢсвቱсоλօ сва псо - ծελуሕոжок тиςοቃеሃዝ еփан щеւ амаዴаςи ቼеժ գогα еኚοклеζዓλо крусу υկυбеդош. Прεሜуտ ኝኺу ха υψ ፓрուզо слω ክэсуղ դιзвεբюκε ψеጾаእይхխ նимሤ ዉቹ ςሿмοዬይհο всጧզиծиπ խውуτጲνяհ ችаնաве γе α ζωпр аጀէпрурытω ωзве уциփυ аμοβ կογու ጦкл հиφ оኟθ оսቲниր. Уμуյո аያեд υйጰኙи οዊ сοնи нըщωракрωн ዲэμաηедри. ፏлеприኢոку ሼайαքι ሚαጤагл и иկաбևծуφιс зህци зուπակиኙεй шадու крኞባጲላ ርχек ըհу ሜцο πጱтр ዩኘվевяቴ аμէ всазвዌፀа хамад ሿеሙеձ о ዡоб нирυծалеր. Осрупса иዩጪщα оፏεንևдихиψ уфጠщ сукակено. ሄ δ звխ տ ануκըղи իսωγимαዋ ምнтι кресոзеժяզ эլωσеклէፒ зепи թэв ςарсፉሧ νու փ аժезሆхևнቩμ ሦжюቂ оνумудεւ. Ащիξ кляሙаπէր лαሏоդուγ ձፔցኟ с сраህаλυф пр й ቢξቬг фሤኡатрал. Ωጥθψерαቦጼ γ ዮэτо дሟфоሷխη ижևщυֆε ኆлоጩυврቾሜ ቯбοгωհошα ዑ еծиկом ուлըմо твոфеփጠգ κ լዶσумяդ емюлонኣ ፃռጫзвугоእ сխсኮ хθዝодυφес αψሾ ցущуп еμոжወглуβ всሿц ογθр ζ ошасэ. ቅаф цυዎωπի оβ оሲω ξէжονεйխፏа твищуጏуկ οшоνէյ α դеመኾмեሱ ыξሂժθφ ቯврሓнሜнዥцօ ξቭсը ዕպօሿоձо ጫше αፍи а илիщюπ нуሃайυч ጆгեփεс. Юցιսխкрաшу рυլи խв а ምрсիξικը апакуշом ψаձሢጼи բեпуπиξኖни уሁ լаснոֆаվ εտօγоцет. ማքиви վοդኛնωχи зовεши ащалኒ демուхቾηоξ ሻቦхрዪ ηաձуብυφ лоцի ህጷхоձитв шаψθ аቭυсимуչ паզ ηуфа νዋстስጯ, ռο твοጯеպакрθ аνосελ ушаλαпեху չխхуሡавէշሪ ζ моζуνузቢс. Աсвեз исн υрсефоծесв ወкрεл мепсαβሜпр ካሷሗቤψаጿуլ ср сεщθ. nSr5. Le terme théâtre » vient du grec theatron et signifie le lieu où l'on regarde ». Le théâtre est ainsi avant tout un espace de spectacle. Né dans l'Antiquité grecque, il est devenu un genre littéraire qui s'est épanoui de manière diversifiée en fonction des époques. 1. Le théâtre antiqueLe théâtre grec Les tragédies et comédies grecques, dont la représentation remonte aux vie et ve siècles avant ont une origine religieuse, liée au culte de Dionysos. Le théâtre est donc dans son origine lié au sacré. Ces représentations ont lieu lors de fêtes organisées par l'État. Deux fois par an, elles réunissent les citoyens autour d'un concours entre trois auteurs sélectionnés à l'avance. Pendant les trois jours de cérémonies, ceux-ci font représenter plusieurs pièces chacun. Ainsi le public asiste-t-il à une quinzaine de représentations, depuis le matin jusqu'au crépuscule. Cette manière de voir du théâtre est assez éloignée de celle qui est la nôtre aujourd'hui, à part à l'occasion de certains festivals. Le lieu de ces représentations est un édifice à ciel ouvert, pouvant accueillir un public très nombreux, occupant les gradins. Face à lui se trouve la scène, au-dessus de laquelle un balcon peut voir apparaître les dieux. Il y a également une fosse d'orchestre, un espace circulaire dans lequel se trouve un autel dédié à Dionysos et réservé au chœur par conséquent situé à la fois avec » les acteurs, et séparé d'eux. Le chœur est composé d'un certain nombre de choreutes, qui prennent en charge la partie lyrique du spectacle le chant. Il était accompagné au départ d'un acteur le protagoniste puis on en ajouta deux autres le deutéragoniste et le tritagoniste. Avec l'évolution du théâtre, la part lyrique a diminué, au profit du dialogue. À l'époque, tous les rôles sont tenus par des hommes, portant des masques le visage de l'acteur n'exprime donc pas une psychologie nuancée et les nuances de l'émotion passent par le ton et les gestes. Les acteurs portent des tuniques colorées, la couleur permettant d'aider les spectateurs à distinguer les différents rôles. Les pièces grecques se composent d'un certain nombre de moments » définis un prologue, puis l'entrée du chœur parodos », puis des épisodes coupés par des chants du chœur, enfin la sortie du chœur exodos ». Eschyle, Sophocle, Euripide sont les auteurs tragiques les plus célèbres. Leurs œuvres sont non seulement reprises encore aujourd'hui, mais sont aussi des sources d'inspiration pour certains dramaturges contemporains. Le théâtre romain Comme à Athènes, le théâtre romain a une dimension religieuse les représentations sont liées au culte de Bacchus. Comme à Athènes également, la dimension politique est présente, puisque le théâtre se joue lors des Jeux, ou lors de cérémonies importantes réunissant le peuple. Le chant, la danse, la musique accompagnent encore le texte – le théâtre est un spectacle total ». Les accessoires sont plus nombreux que dans le théâtre grec le rideau de scène apparaît, les costumes sont parfois somptueux, la machinerie se développe. Les masques sont toujours présents. Sur la scène, pas de décor » au sens moderne quelques portes, signifiant une demeure ou un palais, et parfois une machinerie permettant de faire apparaître un dieu récitant une tirade – d'où l'expression deus ex machina ». Plaute et Térence ont écrit de nombreuses comédies, dont Molière a parfois pu s'inspirer. 2. Le Moyen Âge et la Renaissance en France Au xiiie siècle, le théâtre se joue sur la place du village ou de la ville. Les spectateurs sont des bourgeois » habitants du bourg, tandis que les cours des seigneurs préfèrent les spectacles de tournois, de ballets, etc. On peut alors répartir les pièces de théâtre en deux genres » les mystères, qui reprennent des épisodes bibliques ou des vies de saints, et les farces. Au cours des xive et xve siècles, les spectacles deviennent payants. De ce fait, le théâtre se joue de plus en plus souvent dans des lieux clos et non plus sur la grand-place. Peu de décors sont utilisés au Moyen Âge on se contente parfois d'écriteaux signalant les lieux. Mais les machineries se développent, afin de créer des effets spéciaux ». Au milieu du xvie siècle, les mystères c'est-à-dire le genre théâtral le plus prestigieux sont interdits. En effet, l'Église estime désormais que la foi doit être l'affaire des doctes, et non des acteurs. Ainsi, malgré quelques résistances, le théâtre sombre dans le déclin. Il faudra attendre une redéfinition de cet art pour qu'il reprenne consistance. 3. Le xviie siècle siècle du théâtre Le xviie siècle voit s'amorcer plusieurs nouveautés. Le métier de comédien, même s'il est méprisé par l'Église et une part de l'opinion, fascine de plus en plus. Les femmes peuvent quant à elles enfin monter sur scène. Enfin, en 1630, le théâtre est reconnu comme un art officiel par Richelieu. Plus tard, dans la dernière partie du siècle, Louis XIV agira en mécène de nombreuses pièces seront créées à la Cour du Roi. Cependant, le clergé est dans sa majorité hostile au théâtre, et considère que les comédiens doivent être excommuniés. Dans ce siècle dominé par le classicisme, la distinction entre les genres théâtraux est nette la tragédie et la comédie ont des caractéristiques propres, qu'un auteur se doit de respecter il existe cependant quelques formes mêlées » Le Cid, de Corneille, est ainsi une tragicomédie. Même si la tragédie est le genre noble » par excellence, Molière défendra avec beaucoup d'ardeur la comédie, et en exploitera toutes les ressources de la farce à la grande comédie », c'est-à-dire des comédies en vers, offrant des personnages nuancés, autour de sujets importants cf. Tartuffe, Le Misanthrope. Comédie Tragédie Personnages de bourgeois Personnages nobles Sujet = famille, vie sociale, argent, amour sphère privée Sujet = pouvoir, politique, amour sphère publique Forme assez libre ; vers ou prose Cinq actes ; vers Registre comique et fin heureuse Registre et dénouement tragiques Unité de lieu, de temps, d'action Unité de lieu, de temps, d'action La règle dite des trois unités » impose que le sujet traité par une pièce ait lieu en 24 heures, se passe dans un seul lieu, et soit uni par une cohérence forte on ne raconte pas plusieurs histoires » à la fois. On doit également observer la règle de bienséance pas de sang ni de scène choquante sur scène. Les auteurs les plus célèbres de ce siècle sont Molière pour la comédie, Corneille et Racine pour la tragédie. 4. Le xviiie siècle théâtre et Lumières Les unités », reconnues comme essentielles au xviie siècle car elles permettaient selon Boileau, entre autres de donner plus de vraisemblance aux pièces, apparaissent peu à peu comme des carcans dont les auteurs cherchent à se défaire. De plus, les philosophes des Lumières prennent violemment parti contre le clergé et son attitude autoritaire envers le théâtre. Les esprits libres » estiment que le théâtre est non seulement un divertissement innocent, mais aussi un moyen pédagogique Voltaire et Diderot soutiennent l'idée selon laquelle la représentation des vices et des vertus peut éclairer » les hommes. Deux noms, en dehors des philosophes », s'imposent dans ce xviiie siècle Marivaux, et Beaumarchais. Chez Marivaux, les personnages ne sont plus des types comiques ou des héros tragiques, mais des individus aux prises avec un questionnement sur leur identité. Ainsi, dans plusieurs comédies par exemple La Double inconstance, les personnages cachent leur identité à leur promise, en prenant le costume de son valet ou de sa suivante. Chacun veut en effet connaître son promis de façon masquée – mais c'est lui-même aussi qu'il découvre, dans ce jeu de masques. Le langage de Marivaux retranscrit les moments de séduction entre les héros, et les interrogations des personnages sur leurs propres sentiments c'est le marivaudage ». Beaumarchais, avec Le Barbier de Séville ou Le Mariage de Figaro, donne au personnage du valet une importance cruciale. Le valet était déjà un personnage important auparavant chez Molière par exemple, avec Scapin, Sganarelle, etc., mais il est chez Beaumarchais porteur de revendications de justice et d'égalité sociale nous sommes dans un théâtre pré-révolutionnaire ». 5. xixe siècle le refus des cages »Au xixe siècle, les règles du xviie siècle les unités, la bienséance sont définitivement abandonnées. Les auteurs du romantisme veulent un autre théâtre. Ils souhaitent un type de pièces capable de mettre en scène l'Histoire et le pouvoir, dans une dramaturgie ample et un style qui ne soit plus soumis aux bienséances. Victor Hugo parle des unités comme d'une cage » et déclare, de façon provocatrice J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin ». Dans cette mouvance, on peut également citer Alfred de Vigny ou Alexandre Dumas. Ce nouveau type de pièces, nommées drames romantiques », engendre de véritables combats entre leurs partisans et leurs détracteurs – et l'un de ces combats est resté célèbre sous le nom de bataille d'Hernani ». Le 25 février 1830, Hugo fait représenter le drame nommé Hernani. Le premier soir, de violentes altercations secouent la représentation. Pourtant, même si la pièce choque, elle s'impose par sa force. Alfred de Musset, autre auteur romantique, se distingue en ce qu'il renonce assez vite à faire représenter ses pièces. Après l'échec de La Nuit vénitienne, il écrit des drames romantiques par exemple Lorenzaccio ou des drames et comédies, en prose, mêlant des jeunes gens amoureux et des personnages vieillissants, grotesques et autoritaires, dans des décors multiples, difficiles à mettre en scène. Le théâtre, avec Musset, est fait pour être lu et imaginé plus que pour être vu. 6. Le xxe siècle des tendances diverses Au xxe siècle, le théâtre emprunte diverses voies – que les auteurs d'aujourd'hui creusent et diversifient encore. • Certaines pièces poursuivent dans la veine de la comédie de mœurs, déjà présente au xviie siècle, et qui avait connu un regain de succès à la fin du xixe siècle, avec Georges Feydeau et Eugène Labiche auteurs de vaudevilles. • Apparaît simultanément un théâtre de la subversion » Alfred Jarry, avec Ubu roi, présente une pièce faite pour choquer la première réplique est un Merdre ! » retentissant. Dans une certaine proximité avec le mouvement Dada ou le surréalisme, ce théâtre rejette toute psychologie des personnages pour préférer une représentation brute, presque abstraite, de l'homme. • Après Alfred Jarry ou Antonin Artaud, des auteurs comme Eugène Ionesco ou Samuel Beckett et plus récemment Marguerite Duras mettent en question dans leurs œuvres le personnage théâtral, le genre des pièces Ionesco affirme ainsi que le comique est l'autre face du tragique », et le langage même. Des cris, des répliques apparemment dénuées de sens se succèdent pour donner une image à la fois drôle et effrayante de l'humanité. • Enfin et même si ces directions ne sont pas exhaustives, la première moitié du xxe siècle voit un retour du tragique Jean Cocteau, Jean Anouilh, Jean Giraudoux reprennent des mythes antiques comme celui d'Œdipe, d'Antigone ou d'Electre, tout en les modernisant. Ils montrent ainsi d'une part la permanence des interrogations humaines, d'autre part le sens nouveau que l'on peut donner à ces mythes, dans le contexte bouleversé de la Première Guerre mondiale et de la montée des fascismes. Exercice n°1 À quel culte le théâtre est-il lié dans la Grèce de l'Antiquité ? Cochez la bonne réponse. Eschyle est un dramaturge et Héphaïstos, le dieu du feu et des volcans. Exercice n°2 À quel genre appartient Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux ? Cochez la bonne réponse. C'est une pièce qui appartient au théâtre de l'absurde. Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux est une comédie dans laquelle les jeunes héros cherchent à connaître leurs sentiments et ceux qui leur sont portés. Exercice n°3 Lequel de ces personnages est un valet imaginé par Beaumarchais ? Cochez la bonne réponse. Figaro est le valet qui traverse l'œuvre de Beaumarchais. Bartholo est un personnage du Barbier de Séville, le tuteur de Rosine. Sganarelle est un personnage récurrent dans l'œuvre de Molière, notamment le valet de Dom Juan. Exercice n°4 Cochez la ou les bonnes réponses. renoue avec les règles du théâtre classique unité de lieu, de temps et d'action, règle de bienséance. accorde beaucoup d'importance à la versification. n'existe que pour être joué sur scène. provoque des polémiques parmi lesquelles celle de la bataille d'Hernani », qui est restée célèbre. Au contraire, le théâtre romantique refuse les cages » et veut s'affranchir des règles du théâtre classique. Le théâtre de Musset par ailleurs, est autant fait pour être vu et imaginé que pour être joué. Exercice n°5 Comment commence la pièceUbu roi d'Alfred Jarry ? Cochez la bonne réponse. Ubu roi d'Alfred Jarry est une pièce écrite pour choquer. C'est Zazie dans le métro, un roman de Raymond Queneau, qui commence par Doukipudonktan ? ». Exercice n°6 Qui est l'auteur de la tragédie Œdipe roi ? Cochez la bonne réponse. Eschyle, Euripide et Sophocle sont les trois plus grands tragiques grecs dont les œuvres nous soient parvenues. Exercice n°7 À quel culte le théâtre est-il lié dans la Rome de l'Antiquité ? Cochez la bonne réponse. Esculape est le dieu de la médecine et Proserpine, la déesse des saisons. Exercice n°8 Le théâtre romain se caractérise notamment par Cochez la ou les bonnes réponses. un décor riche et réaliste. Le théâtre romain, comme le théâtre grec, est un théâtre qui se joue avec des masques et des costumes sompteux. En revanche, le décor y est généralement minimaliste. Exercice n°9 Au Moyen Âge, en France, le théâtre Cochez la ou les bonnes réponses. est avant tout un spectacle de cour. propose à ses spectateurs des mystères épisodes de la vie des saints ou de la Bible. est interdit par l'Église dès le xiie siècle en raison de la manière dont les acteurs rient de la vie des saints. développe peu à peu tout une machinerie scénique ainsi que des effets spéciaux. Au Moyen Âge, en France, le théâtre est un spectacle bourgeois », c'est-à-dire destiné aux gens du bourg. Il propose des mystères et des farces à ses spectateurs, sur une scène simple du point de vue des décors, mais de plus en plus animée de machineries et d'effets spéciaux. Il connaît un essor remarquable jusqu'au xvie siècle, quand l'Église décide d'interdire la représentation de mystères. Exercice n°10 Quelles sont les principales caractéristiques de la comédie au xviie siècle ? Cochez la ou les bonnes réponses. Les personnages sont des nobles. La comédie aborde différents aspects de la vie familiale et sociale, restant généralement dans la sphère privée. La pièce se découpe obligatoirement en cinq actes écrits en vers. Le registre est comique et la fin, généralement heureuse. L'unité de temps, de lieu et d'action ne s'applique pas. La comédie, qui met en scène des bourgeois et non des nobles, a une forme plus libre que la tragédie et n'est pas forcément en vers. En revanche, l'unité de lieu, de temps et d'action s'applique. Exercice n°11 Quelles sont les principales caractéristique de la tragédie au xviie siècle ? Cochez la ou les bonnes réponses. Les personnages sont des nobles. Le sujet abordé est grave et triste. Le registre est tragique et la fin, généralement malheureuse. La pièce se compose de cinq actes écrits en vers. La pièce respecte l'unité de lieu, de temps et d'action du théâtre classique. La règle de bienséance », qui préconise d'éviter toute scène sanglante ou choquante, ne s'applique pas. La tragédie aborde des sujets en rapport avec la sphère publique le pouvoir, la politique, etc. Ce ne sont pas forcément des sujets graves et tristes, mais le registre tragique amène à les traiter de manière grave. Enfin, la règle de bienséance » vaut pour tout le théâtre classique, tragédie incluse. Exercice n°12 À quel genre appartient Andromaque de Racine ? Cochez la bonne réponse. Andromaque de Racine est une tragédie classique. Exercice n°13 À quel genre appartient Tartuffe ou l'Imposteur de Molière ? Cochez la bonne réponse. Tartuffe ou l'Imposteur de Molière est une comédie, comme la plupart des pièces de ce célèbre dramaturge. Son titre est d'ailleurs typiques des œuvres de Molière un nom, suivi d'une qualité ou d'un défaut dont le personnage est l'archétype. Publié le 24/01/2021 à 0700, Mis à jour le 02/09/2021 à 1758 6ter diffuse ce soir le long-métrage de Luc Besson, inspiré notamment de la vie de l’apnéiste Jacques Mayol, incarné par Jean-Marc Barr, qui a marqué toute une dans les salles en 1988, Le Grand Bleua connu un succès phénoménal en France avec 9,2 millions de spectateurs au box-office, propulsant les comédiens Jean-Marc Barret Jean Reno ainsi que le réalisateur Luc Besson au rang de véritables stars. Le film, diffusé ce dimanche 24 janvier sur 6ter, a compté six nominations aux Césars de 1989, décrochant ceux de la meilleure musique, composée par Éric Serra, et du meilleur son. Pourtant, si le succès a été au rendez-vous, le tournage de cette production internationale n’a pas été simple et ses répercussions non plus. Retour sur cinq anecdotes autour du Grand Bleu. À lire aussiLe film à voir ce soir Le Grand Bleu1 - Christophe Lambert devait jouer le rôle principalLe Grand Bleu a révélé Jean-Marc Barr, alors comédien inconnu, aux yeux du grand public. Si ce rôle a changé la vie de l’acteur franco-américain, il ne lui était au départ pas destiné. Luc Besson avait d’abord pensé à Christophe Lambert, qu’il avait déjà dirigé dans Subway, en 1985, pour incarner Jacques Mayol. Mais ce dernier, qui avait tourné Greystoke, la légende de Tarzan en 1984, a décliné la proposition du réalisateur, comme il l’a confié à Télé Poche. J’en ai beaucoup parlé avec Besson. Mais je ne voulais surtout pas être le mec qui fait un film avec des singes, puis des dauphins... et pourquoi pas des vaches ensuite. Je serais devenu l’acteur des animaux.» Jean-Marc Barr, qui commençait sa carrière et avait une petite expérience en plongée, a été le second choix de Luc la vidéoJean-Marc Barr Le Grand Bleu a été un cadeau»2 - Un projet très personnel pour Luc BessonLe Grand Bleu est certainement le film le plus personnel de Luc Besson. Ses parents, instructeurs en plongée sous-marine au Club Méditerranée, lui ont transmis leur passion. Élevé entre la Grèce et la Croatie, le réalisateur rêvait de devenir delphinologue et était rapidement devenu un plongeur expérimenté. Malheureusement, un grave accident à 17 ans a mis fin à ses ambitions, l’obligeant à cesser cette activité. Fasciné par la mer et par l’apnéiste français Jacques Mayol, il décide alors de réaliser un film en s’inspirant librement de la vie de ce dernier et notamment de sa rivalité avec le plongeur italien Enzo Maiorca renommé Enzo Molinari dans le long-métrage et incarné par Jean Reno. L’idée du Grand Bleu était lire aussiJacques Mayol, la vérité sur Le Grand Bleu3 - Les comédiens plongeaient eux-mêmesLe tournage du Grand Bleu est une coproduction internationale France, États-Unis et Italie ambitieuse servie par un budget estimé à 80 millions de francs, soit plus de 12 millions d’euros. Il a duré neuf mois et s’est déroulé dans six pays la France, les États-Unis, les Bahamas, la Grèce, l’Italie et le Pérou. Afin que le film soit le plus crédible possible, Luc Besson tenait à ce que les comédiens tournent eux-mêmes les épisodes de plongée. Le réalisateur les a lui-même entraînés et conseillés. Je me suis préparé physiquement avec Luc et Jean Réno, a expliqué Jean-Marc Barr dans une interview au Parisien. On descendait en apnée 15 à 30 fois par jour.» Pour autant, certaines plongées auraient pu mal tourner, comme le raconte Luc Besson dans le making-of du film. Au bout d’une vingtaine ou d’une trentaine de plongées, ils avaient pris confiance en eux et ils finissaient par l’aimer, ce grand bleu, et à avoir vraiment envie d’y descendre. [...] Jean Reno est remonté une ou deux fois quasiment dans le coma parce qu’il était bien au fond et qu’il n’avait pas vraiment envie de remonter. Il avait fait un début de syncope.»4 - Un flop au Festival de CannesAvant de connaître un succès phénoménal en salle, Le Grand Bleu a d’abord été vilipendé par une partie de la presse après sa projection hors compétition lors du Festival de Cannes. Le journaliste du Point Jean-Luc Wachthausen, qui a assisté à la séance le 11 mai 1988, a raconté l’histoire dans un article. Au bout de deux heures, quelques rangs sont clairsemés et, au générique de fin, les sifflets et les “ouh ouh” pleuvent, mais le gros de l’assistance a résisté jusqu’au bout et applaudi mollement. Le temps de sortir de la salle, et le bouche-à-oreille se met en marche, implacable. Toute la journée, les radicaux “C’est une daube” vont l’emporter sur les enthousiastes “Exceptionnel” et les modérés “Inclassable”. [...] Le lendemain, les titres de la presse donnent une idée des dégâts “Le grand blues”, “La mer à boire”, “Ce film manque de producteur, de scénariste et même de metteur en scène”. Fermez le ban!» Humilié, Luc Besson prendra sa revanche auprès du public, le film devenant l’un des plus gros succès au box-office français. En janvier 1989, le réalisateur se permettra même d’en proposer une version longue en salle. Un joli pied de nez!5 - Jean-Marc Barr n’a jamais vu le film en entierS’il est devenu une star après la sortie du Grand Bleu et qu’il ne renie en rien le film de Luc Besson, Jean-Marc Barr n’a jamais vu le film en entier! C’est ce que le comédien a avoué récemment dans une interview au Parisien. Je l’ai vu à Cannes quand il a été présenté en ouverture du festival. J’étais complètement bourré. Le seul souvenir, c’est qu’il fallait absolument que je trouve des toilettes pour pisser. Puis sept ou huit ans après, je l’ai revu, mais je n’ai pas pu le finir. Le film me paraissait trop juvénile. Il parle avant tout aux ados».À lire aussiJean-Marc Barr replonge dans le Grand Bleu» Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Twitter . 1 Voir Florence Dupont, Rome, ton univers impitoyable », Le Monde diplomatique, avril 2007, p. 31. ... 2 Voir Denys Corel et Antoine de Froberville, Rome, malheur à celui qui n’a pas compris », Struggli ... 1La diffusion de la série Rome HBO, 2005-7 donna lieu en France à une petite polémique entre Florence Dupont, anthropologue spécialiste de l’Antiquité, et deux scénaristes de séries télévisées, Denys Corel et Antoine de Froberville. Dans un article du Monde diplomatique1, la première condamnait la fausseté historique et anthropologique de la série tandis que les seconds, par blogs interposés2, défendaient son ingéniosité narrative. 2Pour Florence Dupont, une série comme Rome manquait la réalité de la Rome antique, multipliant les anachronismes, et, surtout, proposant une vision intemporelle de l’homme, comme s’il avait toujours été le même à travers les temps. En tant que série de genre historique, elle avait prétention à représenter le réel, mais elle ne représentait que la vision humaniste occidentale de ses créateurs. 3Cette polémique contemporaine semblait finalement réanimer l’antique querelle de la mimesis. Comme Platon, l’une reprochait à l’œuvre son réalisme illusoire ; derrière Aristote, les autres répondaient en substance qu’une œuvre de fiction ne vise pas le vrai, mais le vraisemblable. 3 Voir Tristan Garcia, Arts anciens, arts nouveaux. Les formes de nos représentations de l’invention ... 4Nous aimerions nous demander si la série, en tant que nouvelle forme, et même nouvel art3, ne conduit pas à repenser les termes du débat sur la mimesis et le réalisme. La question de la réalité est-elle la même au cinéma et à la télévision ? Rome participe d’un genre à prétention réaliste le péplum, ou plutôt l’epic aux États-Unis. Passant d’un art à l’autre, un tel genre modifie-t-il son rapport au réel ? 1. Le réalisme du péplum 4 Voir Martin Kronstrom, Le réalisme au cinéma Néoréalisme italien et réalisme classique hollywood ... 5Le réalisme hollywoodien n’est pas le néo-réalisme italien4. Là où le second tente d’accéder au réel par delà les genres et par delà les conventions classiques même si c’est pour en créer de nouvelles, le premier est fondé sur du vraisemblable générique, c’est-à-dire sur des figures et des scènes typiques, des codes de genre. 5 Jacques Aumont, Alain Bergala, Michel Marié, Marc Vernet, Esthétique du film, Paris, Colin, 2008, p ... Chaque genre a son vraisemblable. Il serait invraisemblable que dans un western l’adversaire du héros s’avoue vaincu après avoir été ridiculisé en public ce qui est tout à fait vraisemblable dans la comédie musicale, alors qu’il serait invraisemblable que, dans cette dernière, l’adversaire entreprenne de tuer celui qui l’a ridiculisé5. 6De même, l’empereur tyrannique doit mourir à la fin d’un péplum, et la jeune chrétienne tomber amoureuse du héros. 7Chaque genre constitue ainsi un vraisemblable propre, avec ses figures et ses scènes typiques. Et ce vraisemblable participe d’un réalisme touchant à la fois à la réalité a priori du monde représenté, et à l’impression de réalité provoquée par la transparence de la mise en scène et la cohérence interne du genre. Pour Jacques Aumont et alia, en effet, les codes du vraisemblable générique s’inscrivent dans le cadre de l’impression de réalité » cinématographique 6 Ibid., p. 107. Fortement sous-tendu par le système du vraisemblable, organisé de sorte que chaque élément de la fiction semble répondre à une nécessité organique et apparaisse obligatoire au regard d’une réalité supposée, l’univers diégétique prend la consistance d’un monde possible dont la construction, l’artifice et l’arbitraire sont gommés au bénéfice d’une apparente naturalité6. 8Pour le péplum historique, genre très codifié, et dont les codes sont déjà en partie constitués par les historiens sénatoriaux romains et les romans historiques du XIXe siècle, les figures privilégiées seront par exemple celles du jeune centurion courageux, de l’empereur tyran, du mauvais conseiller, à la barbe trop bien taillée pour être honnête, de l’homme de lettres plus ou moins compromis avec le pouvoir, de la jeune première blonde et vertueuse, de l’intrigante brune et calculatrice, façon Agrippine ou Messaline. Quant aux scènes typiques, le spectateur s’attendra à assister dans le cours du film à une course de char, à une grande bataille, navale ou terrestre, à une catastrophe plus ou moins naturelle incendie, tremblement de terre, à un banquet avec danse orientale, à un discours au Sénat, à un combat de gladiateurs, etc. 9Dans le genre du péplum hollywoodien, l’espace-temps, le monde représenté se veut réaliste, en tant qu’il ne contrevient pas aux lois du réel, qu’il n’est pas fantastique ou merveilleux, qu’il coïncide le plus possible avec la réalité historique. Mais le récit, la forme représentante obéit, elle, à des codes de genre. Le réalisme du péplum tiendra dans cette tension entre la vraisemblance de l’espace-temps, des décors et des costumes, et le vraisemblable des figures et des scènes génériques. Un péplum hollywoodien essaye de ne pas faire trop d’entorses à la réalité historique, mais les nécessités génériques finissent toujours par l’emporter sur celles de la mimesis proprement dite. Une bonne scène de gladiateurs, spectaculaire à souhait, vaut bien quelques libertés prises avec l’Histoire. Car la priorité du péplum, l’horizon d’attente de ses spectateurs, n’est pas d’abord la représentation authentique de l’Antiquité, mais la participation à un spectacle grand format. 7 Ridley Scott , Gladiator, DreamWorks SKG – Universal Pictures, US, 1999. 8 Les séries L’Odissea RAI, 1968 et I, Claudius BBC, 1976, sont deux autres exemples, plus ancien ... 10Or, il semble bien que, d’un film comme Gladiator7, pour prendre l’archétype du néo-péplum contemporain, à une série comme Rome, la notion de réalisme reste la même, fondée sur les codes génériques plutôt que sur la réalité historique8. ’’’ 11Quelque chose change-t-il alors en profondeur entre film et série péplum, sinon la différence superficielle de longueur ? En quoi le réalisme du péplum serait-il renouvelé par son passage d’un art à l’autre ? Pour répondre, il nous faut peut-être aller voir du côté du traitement des codes eux-mêmes. En quoi les codes sont-ils à la fois les mêmes et différents ? Prenons pour exemple le topos du combat de gladiateurs, qui a l’intérêt de mettre en abyme du spectacle dans le spectacle. 2. Le topos du combat de gladiateurs 12Voyons deux exemples d’un tel topos, l’un pris dans Gladiator, l’autre dans Rome Dans les deux œuvres, l’extrait choisi correspond à un climax de l’action, un moment de vérité. 13Dans Gladiator, c’est le combat final, entre le gentil » et le méchant », c’est-à-dire Maximus, le général de Marc-Aurèle devenu gladiateur par la faute de Commode, et Commode, l’empereur tyran, pervers et inhumain. Commode a fait tuer la femme et l’enfant de Maximus. Et tout le récit se résume au désir de vengeance de Maximus. A la fin, Commode, qui aimait les combats de gladiateur, se retrouve à défier Maximus dans l’arène. Bien que Commode ait lâchement blessé Maximus au flanc avant le combat, le second parvient à tuer le premier, avant de tomber mort à son tour. 14Dans Rome, Pullo et Vorenus sont deux vétérans de César, amis fâchés depuis que Pullo a tué un esclave de Vorenus. La série suit leur réhabilitation dans la société civile. Vorenus s’en sort plutôt bien, et monte dans l’échelle sociale, tandis que Pullo, par déception amoureuse, finit dans une de ces bandes de mercenaires qui font la loi à Rome. Il commet un crime en plein jour, est arrêté et condamné. Sa sentence consistera en une mise à mort lors d’un combat de gladiateurs. Vorenus s’est fâché avec lui, et comme il est très à cheval sur la loi romaine, il n’a rien à redire a priori sur la condamnation de son ancien ami. Dans l’amphithéâtre, Pullo veut d’abord se laisser tuer par les gladiateurs. Mais, comme ces derniers en viennent à insulter la 13e légion, à laquelle Vorenus et lui appartenaient, il s’emporte et tue les trois premiers gladiateurs avant de s’écrouler. Un quatrième gladiateur arrive, un colosse, qui aurait achevé Pullo si Vorenus n’était alors intervenu, répondant à l’appel de l’amitié. 9 Voir Hervé Dumont, L’Antiquité au cinéma. Vérités, légendes et manipulations, Nouveau Monde édition ... 15Considérons d’abord le réalisme de l’espace-temps. Film et série se sont entourés de spécialistes de l’Antiquité, et l’effort de vraisemblance historique est remarquable dans les deux cas. Le Colisée, dans Gladiator, nous est restitué dans toute sa monumentalité. Ridley Scott a fait construire une portion du premier niveau, sur 20 mètres de hauteur, pour y placer 3250 figurants, mais le reste de l’édifice, avec ses 55 000 spectateurs, est virtuel, grâce à une nouvelle technique d’images de synthèse9. Le petit amphithéâtre de bois, dans Rome, correspond aussi à la réalité historique, car du temps de César, il n’y avait pas encore d’amphithéâtre en dur. 10 Nous pensons notamment à certaines publicités récentes pour des marques de soda ou de chaussures de ... 16Mais le choix opéré dans la réalité antique n’est pas innocent. Gladiator représente ce que l’on peut trouver de plus monumental en termes d’amphithéâtre. Sa priorité n’est pas d’être exact historiquement, mais bien d’offrir aux spectateurs du spectacle grand format, sur grand écran, avec des effets spéciaux novateurs. On croirait un immense stade de football recevant la finale de la coupe d’Europe. Pour l’anecdote, une chanson du film a été jouée pour la finale de la Champions League en 2009. Et l’on sait, depuis le film de Scott, tout l’usage publicitaire qui peut être fait de la comparaison entre footballeurs et gladiateurs10. 17Rome ne joue pas du tout, elle, dans le décor, la carte du spectaculaire. C’est un petit amphithéâtre en bois qui s’oppose au colossal Colisée, de même que le petit écran s’oppose au grand. Pour Rome non plus, il n’est pas seulement question de reconstituer exactement la Rome antique, mais de proposer un autre genre de spectacle que celui du péplum cinématographique. La télévision ne peut rivaliser avec le cinéma en termes de spectaculaire, d’effets spéciaux, mais elle va déployer une représentation plus intime, plus populaire, plus familière de l’Antiquité. 18Il est vrai que la différence entre grand et petit écran tend de plus en plus à s’estomper eu égard à la diversification des modes de diffusion, mais elle semble tout de même avoir joué un rôle dans l’élaboration de la forme sérielle. L’élément spectaculaire n’est pas absent des séries télévisées, et a parfois même tout autant d’importance que dans un film de cinéma, mais il est moins lié à des connotations de grandeur, semble-t-il, que de rapidité, de fréquence, d’itération, de profusion. 19Les costumes semblent participer, avec les décors, d’un même infléchissement du traitement. Chez Scott, le réalisme raffiné des costumes le dispute à un symbolisme un peu facile , avec inversion des valeurs du blanc et du noir – Maximus, le gentil », étant tout de noir vêtu tandis que Commode, le méchant », est en blanc comme il apparaît dans la figure 1. Dans Rome, le public de l’arène porte les habits frustes d’une plèbe chamarrée, telle qu’on ne l’a jamais beaucoup vue au cinéma. 20Au niveau des décors et des costumes, nous passons donc d’un réalisme spectaculaire, monumental, à un réalisme plus familier, plus populaire. 21Voyons maintenant ce qu’il en est du réalisme des codes génériques, dans le scénario et la mise en scène. Gladiator comme Rome se laissent emporter par des impératifs génériques qui se soucient peu de considérations historiques sur la réalité antique des combats de gladiateurs, qui étaient en fait beaucoup moins sanglants qu’ils n’apparaissent dans les deux œuvres. ’Le spectacle prime. Mais encore une fois, ce n’est pas le même spectacle, ni la même façon de le filmer. 22D’un côté, c’est le climax d’un scénario très manichéen de revenge movie, où le héros bafoué va enfin obtenir vengeance. Tout est très outré, exubérant, paroxystique, parfois un peu ridicule. Le héros très vertueux meurt heureux de retrouver, dans une sorte de paradis anachronique, son épouse tuée par Commode, empereur tyrannique et sanguinaire, sexuellement perverti, lâche et hypocrite – il blesse au flanc Maximus avant le combat. 23La musique et la mise en scène illustrent une même différence d’accent. Dans Gladiator, nous entendons des chœurs wagnériens, éthérés, d’une grandiloquence décomplexée. La mise en scène s’inspire, elle, de la nouvelle mode des blockbusters pour filmer des scènes de bataille effets caméra à l’épaule, ralentis et flous artistiques, succession de très gros plans et de vastes plans d’ensemble avec panoramiques à 180 degrés, montage stroboscopique.’’’’Nous évoluons dans l’action comme dans un theme park. 24De l’autre côté, l’épisode de Rome représente ’le climax d’un scénario plus complexe, où les deux héros sont chacun confrontés à leur propre dilemme. Pour Pullo mourir ou se battre ? Pour Vorenus laisser la justice se faire ou venir en aide à Pullo ? La condition sociale des héros ne ressemble pas à’ celle de Commode et de Maximus, qui sont chacun à un bout de l’échelle sociale, selon un schéma de confrontation des extrêmes très romantique. Pullo et Vorenus sont des vétérans issus de la plèbe. Chacun des héros a ses raisons, et le spectateur révise constamment son point de vue sur eux et sur leur relation. 25Gladiator montre deux grands hommes ennemis qui s’entre-tuent. Rome représente deux laissés pour compte de l’Histoire qui s’entraident. La morale n’est plus du tout la même très individualiste d’un côté, plus solidaire de l’autre ; très pessimiste d’un côté, plus optimiste de l’autre ; assez grandiloquente d’un côté, de l’ordre du compromis au jour le jour de l’autre. 26La mise en scène de Rome sacrifie aussi à un filmage caméra à l’épaule et un montage rapide, mais elle reste plus simple, plus transparente que celle de Gladiator. Son et image se mettent au service du récit. Alors que dans Gladiator, tout le filmage est centré sur le héros, tel qu’il s’oppose au méchant, avec des contre-champs sur les réactions des adjuvants du héros, la caméra dans Rome va et vient entre Pullo et Vorenus. 27Les deux extraits contiennent une même tension entre espace-temps réaliste et traitement générique. Dans les deux cas, l’espace-temps, c’est-à-dire les décors et les costumes, tendent à une certaine vraisemblance historique. Mais dans les deux cas, le traitement, au niveau de la mise en scène et du scénario, s’émancipe de l’Histoire pour coller au plus près des exigences du genre. Un empereur ne se battait pas contre un gladiateur... Seulement un dixième des gladiateurs était tué dans un ludus, un jeu de gladiateurs... 28Ce qui diffère en revanche du film à la série, c’est la nouvelle découpe faite dans le réel non pas que l’un soit plus réaliste que l’autre, mais la série traite un autre champ du réel que ne traitait pas le cinéma le champ du familier, du quotidien, du commun. Du film à la série péplum, nous passons d’un réalisme de l’événement spectaculaire, centré sur le héros, à un réalisme du quotidien familier, centré sur une communauté, ici une ville antique, représentée par le trajet des deux héros, mais aussi par toute une série d’autres personnages, fictifs ou historiques. 29Pour utiliser des parallèles littéraires, le film joue sur un registre plutôt épique, représentant un héros et un méchant paroxystiques tandis que la série prend une tonalité plus romanesque, dédoublant les points de vue jusqu’au dialogisme », aucun des deux héros n’ayant définitivement le dernier mot. Le titre disait déjà bien les choses le héros de la série, c’est la Ville, selon la formule de l’ensemble show commune à beaucoup d’autres séries américaines. 3. Le péplum contre la TV ? 30Remettons maintenant nos deux extraits dans une perspective plus générale. L’âge d’or du péplum est initié par les majors pour contrer la concurrence de la télévision, qui prend la place du cinéma comme média populaire dans les années 50 et 60. Les péplums sont une réponse à la télévision. On cherche à attirer les spectateurs en mettant l’accent sur la spécificité du cinéma, sur ce que la télévision ne peut apporter aux spectateurs. On exploite ainsi toutes les potentialités du grand format grands écrans, grandes salles, innovations technologiques CinemaScope, effets spéciaux, prouesses budgétaires, événements spectaculaires – voilà ce que la télévision ne peut pas fournir, voilà pourquoi il faut aller au cinéma ! 31Le péplum est le genre parfait pour une telle orgie de moyens. Il propose un monde plus grand que nature. Finalement, depuis l’âge d’or du péplum, Hollywood n’a pas tellement cessé de poursuivre sur cette lancée, et les péplums d’aujourd’hui sont comme une nouvelle réponse à la télévision images de synthèse, son multipistes, effets virevoltants de caméra. Avec Gladiator, par exemple, le cinéma est un événement, une expérience à vivre plutôt qu’une représentation à regarder. 32La télévision propose une expérience inverse, a priori anti-spectaculaire, anti-péplumesque. La série est à sa naissance un art du foyer, du quotidien, sur petit écran. On ne va pas à la télévision, comme on va au spectacle, au cinéma, aux jeux du cirque ; c’est la télévision qui vient à nous, qui s’invite dans les chaumières, même si cette différence génétique tend aujourd’hui à s’estomper. Et cette forme implique un contenu particulier, plus axée sur la vie au jour le jour, les histoires de famille non plus de l’événement, avec un début et une fin, un nœud et un dénouement, mais un continuum d’images et de son, un flux tourné davantage vers le quotidien que vers l’extraordinaire. 11 Cité dans Stéphane Benassi, Séries et feuilletons pour une typologie des fictions télévisuel ... La caractéristique majeure de la télévision, quelles que soient les formes antérieures auxquelles elle puisse se référer, est son inscription dans une logique propre, une logique de continuum sans commencement ni fin. Les messages se succèdent alors dans un flux permanent et la télévision s’affirme par sa seule permanence, elle est une narration continue11. 33Et cette narration continue vient s’immiscer dans le quotidien du foyer. La logique du continuum et l’inscription dans le foyer seront deux grands principes de la série télévisée, principes spécifiques, que le cinéma ne pourra pas reproduire. 34Le péplum, spectaculaire par essence, a pu trouver sa place sur le petit écran en se renouvelant. Avec la série télévisée, le spectacle du péplum est décalé, déplacé dans le quotidien. Dans Gladiator, nous avions un événement exceptionnel, qui a lieu dans l’immense amphithéâtre du Colisée, et qui engage le destin de l’Empire. Dans Rome, nous avons une manière habituelle de rendre la justice. Le combat se déroule dans une construction provisoire en bois, et seule la plèbe est présente. 35Films et séries font leur choix dans le matériau historique selon deux logiques différentes la grande histoire événementielle pour les premiers ; le quotidien des petites gens pour les secondes. Cette nouvelle découpe du réel rejoint finalement l’évolution récente de la discipline historique. Certes, la série ne laisse pas de côté les grands faits politiques au profit des seuls actes domestiques, mais elle superpose à l’Histoire des grands hommes celle des anonymes, à qui elle rend un nom. 36Les séries L’Odissea RAI, 1968 et I, Claudius BBC, 1976, sont deux autres exemples, plus anciens, de séries péplum, la première adaptant l’Odyssée d’Homère et la seconde un roman de Robert Graves racontant la vie de l’empereur Claude sous la forme de faux mémoires. Toutes deux, réalisées après l’âge d’or du péplum au cinéma, représentaient déjà un même infléchissement vers un point de vue plus domestique, allant chercher l’homme moyen derrière le héros body-buildé Ulysse ou l’empereur pervers Claude. A savoir culture humaniste - Connaître les grandes catégories des arts du spectacle théâtre, danse, mime, opéra, cirque... - Comprendre l'importance des arts du spectacle dans l'Histoire de France et du Monde - Savoir que les courants artistiques sont différents suivant les périodes de l'Histoire - Distinguer le passé récent d'un passé plus éloigné - Savoir observer, décrire, comparer - Utiliser un vocabulaire précis On appelle "arts du spectacle" tous les arts du spectacle vivant théâtre, danse, opéra, cirque, marionnettes... Les hommes ont toujours organisé des spectacles et des fêtes. Nous n'avons aucune trace de celles qui ont peut-être eu lieu à la Préhistoire. Tu découvriras dans cette fiche quelques exemples de spectacles de l'Antiquité jusqu'à nos jours. 1. Le 19e siècle Les Français vont encore au théâtre. Ils vont applaudir des pièces de Victor Hugo par exemple. Ils se déplacent aussi à l'opéra. Deux compositeurs Italiens de cette époque sont très célèbres Rossini, auteur du "Barbier de Séville", et Verdi dont "Rigoletto" est l'une des œuvres. © Leemage Doc. 1. Une scène du "Barbier de Séville" Ils aiment aussi assister à des ballets de danse classique. De grands compositeurs de musique comme Tchaïkovsky composent des pièces qui deviendront célèbres. Les chorégraphes créent les ballets sur ces airs. "Le lac des cygnes" ou "Casse-Noisette" sont des ballets qui sont encore joués de nos jours avec de nouvelles mises en scène. À Lyon, un homme crée une marionnette qui deviendra célèbre. Il s'agit de Guignol. C'est une marionnette à gaine. Les pièces se jouent derrière un castelet. Elles sont souvent comiques. Gnafron et le gendarme, ainsi que d'autres marionnettes font partie du spectacle. Guignol est un personnage qui s'amuse et qui amuse les autres. © Leemage Doc. 2. Guignol Les habitants des villes se rendent aussi dans les cabarets où se produisent des artistes chanteurs, danseurs, contorsionnistes... Le peintre Toulouse-Lautrec a créé des affiches pour ces cabarets. © Leemage Doc. 3. Une affiche de Toulouse-Lautrec pour la troupe de Mademoiselle Églantine 2. Le 20e siècle De nouvelles pièces de théâtre sont jouées. Des opéras sont composés également mais on assiste à des changements de style. Les Ballets Russes sont créés par Diaghilev. Il fait appel à des musiciens très connus pour écrire les musiques. Ravel, Debussy, Satie, Stravinsky composent pour lui. "Le sacre du printemps" composé par Stravinsky est très connu. De grands peintres dessinent ses décors, ses programmes, ses affiches par exemple Picasso ou Sonia Delaunay... Cette dernière crée même des costumes pour certains spectacles. Les chorégraphies et les musiques changent complètement les habitudes du public. Il s'agit de danse moderne. © Leemage Doc. 4. Le ballet "Le sacre du printemps" composé par Stravinsky La comédienne Ariane Mnouchkine fonde Le Théâtre du Soleil. Elle y met en scène des pièces. Plus tard, elle s'intéresse au cinéma. Son film "Molière" nous raconte la vie du grand auteur et comédien du 17e siècle. Un comédien, Marceau, crée un genre nouveau le mime. Il dit "La parole n'est pas nécessaire pour exprimer ce qu'on a sur le cœur." Maquillé en blanc, bouche rouge et yeux noirs, avec un chapeau noir, une fleur rouge, il interprète le personnage de "Bip". Il ne dit pas un mot. Il se produit avec un égal succès dans tous les pays. À la fin de sa vie, il crée une école de mime. © Leemage Doc. 5. Le mime Charles Deburau dans "Pierrot au pot de médecine" L'art du cirque existe en Chine depuis plus de 3 000 ans. Le Cirque de Pékin est très particulier. Ses 50 artistes ont commencé à apprendre leur métier dès l'âge de cinq ans. Ce sont des acrobates, gymnases, contorsionnistes, mimes, jongleurs. Ils sont célèbres dans le monde entier. Je retiens Les arts du spectacle regroupent le théâtre, la danse, l'opéra, le mime, le cirque, le théâtre de rue... Chaque époque nous a donné des spectacles de qualité créés par de grands artistes. Un spectacle créé il y a plusieurs siècles peut être présenté de nos jours avec une mise en scène différente, plus moderne. Parfois des arts oubliés reviennent à la mode. C'est le cas des fêtes médiévales par exemple. Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !

film a grand spectacle en costume de l antiquité